Libourne se rassure à domicile grâce à une victoire bonifiée face au BEC
Libourne se rassure à domicile grâce à une victoire bonifiée : 29-11
Face à des étudiants du BEC tout feu tout flamme, très joueurs, le XV libournais a réussi à se donner un peu d’air. Mais ce ne fut pas sans mal, les choses n’ayant pas été aussi faciles que ne le laisse paraître le score final. Les Libournais ont dû batailler pour venir à bout des velléités offensives des jeunes bordelais bien décidés à défendre leurs chances. Les hommes de Jef Ruaud avaient à cœur, eux, de faire oublier leur piètre prestation du dimanche précédent face à l’URCA, et de retrouver le chemin de la victoire après cette amère déconvenue en haut Périgord. Au terme d’un match qu’on peut qualifier de tout juste moyen et inégal, terni par une longue période confuse, brouillonne, et heureusement sauvé par un sursaut d’orgueil dans la dernière demi-heure, ils ont réussi à s’imposer. On peut dire, pour résumer en quelques mots, que le groupe libournais est parvenu à se rassurer un tantinet et à vaincre sans convaincre totalement.
La première mi-temps fut terne. Les « ciel et blanc » tentaient des offensives mais ils commettaient encore une fois beaucoup trop de fautes de mains et perdaient de nombreux ballons, particulièrement en touche, point faible décidément récurrent. Un excès de jeu au pied hachait la partie. Une seule action d’envergure permettait au jeune Eliès Hajim de réaliser un joli numéro, de s’échapper sur son aile pour aller marquer, confirmant ainsi ses qualités de finisseur prometteur. Empêché d’aplatir au dernier moment par une faute d’antijeu d’un adversaire il se voyait récompensé fort justement par un essai de pénalité à la 13ème minute. 7-0. Une pénalité libournaise et deux pénalités bécistes se rajoutaient pour accorder à Libourne une mini avance de 10 à 6 à la pause. Pas de quoi pavoiser ! Les supporters locaux restaient sur leur faim et rivalisaient en tribune de commentaires acides sur leur équipe qu’ils ne reconnaissaient pas…
Le second acte débutait de façon décevante également, car le XV de la bastide vendangeait encore de réelles occasions par maladresse, fébrilité et manque de cohésion. Heureusement le miracle se produisit en toute fin de partie. Trois actions lumineuses allaient faire basculer le match. Ce sont les avants qui sonnaient d’abord, à la 49ème, la révolte par un essai collectif sur un groupé pénétrant d’école qui renversait la défense béciste impuissante à bloquer l’impressionnante avancée du pack « ciel et blanc ». 15-6. A l’abri ? Pas du tout : un dégagement dévissé et contré de Bastien Carré offrait une contre-offensive rêvée aux étudiants bordelais qui inscrivaient un bel essai opportuniste. 15-11. Le suspense était encore de mise ! C’est alors que les « tauliers » firent parler la poudre, soucieux sans doute de montrer un autre visage. Profitant d’une mêlée proche de l’en-but béciste, Thomas Felborg ouvrait instantanément sur Bastien Carré qui servait dans la seconde Jean-Nicolas Crabol, lancé comme un boulet de canon pour perforer le rideau bordelais et inscrire entre les perches l’essai de la délivrance à la 66ème. 22-11 après transformation de Bastien. Superbe mouvement ! Libourne ne se contentait pas pour autant de cet avantage et ne fermait pas le jeu : à la 74ème une magnifique attaque des locaux, où le ballon voltigeait de mains en mains de belle manière, donnait du champ à Johan Chéroute qui gratifiait ses compères et son public d’un débordement TGV de grande classe, « appellation contrôlée Chéroute grand cru », pour porter le score à 29-11 après la transformation de Bastien. Le beau jeu était enfin de retour avec le bonus offensif comme dessert. La ligne de trois-quart libournaise était de retour au grand soulagement des aficionados ! Enfin le sourire sur les visages jusque là crispés de Jef Ruaud, Christophe Calmels et Jonathan Clouet, qui avaient bien besoin d’un peu de baume au cœur après quelques contrariétés…
Le XV libournais aura grandement besoin de renouer avec ces intentions-là dimanche prochain où un redoutable défi l’attend face au leader de la poule, Daglan, qui fait figure d’épouvantail avec ses grosses pointures venues de Sarlat et Belvès à l’intersaison. Espérons que nos protégés sauront cette fois vaincre le signe indien qui veut que, jusqu’à présent cette année, le Périgord soit une terre de désolation pour les « ciel et blanc ». Mais ce sera dur de s’imposer sur les rives du Céou !